Ministère de l'immigration: première crise, premières démissions

Publié le par Libérons Ségolène

Huit universitaires ont annoncé vendredi leur démission des instances officielles de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), qui doit ouvrir ses portes en 2007. Ils protestent contre l’instauration «inacceptable» d’un ministère de «l’immigration et de l’identité nationale».
 
Selon l’historien Patrick Weil, spécialiste des questions d’immigration, signataire d’un texte adopté par sept autres universitaires, «l’association de l’immigration et de l’identité nationale est inacceptable».  «C’est une honte, a-t-il déclaré à l’AFP. Au moment où tant de gens se rallient en trouvant formidable de faire partie d’un gouvernement moderne, il faut rappeler qu’il y a quelque chose qui n’a rien de moderne et au contraire effrayant dans la création de cette administration.» Selon le texte, le rapprochement des deux termes «s’inscrit dans la trame d’un discours stigmatisant l’immigration et dans la tradition d’un nationalisme fondé sur la méfiance et l’hostilité aux étrangers dans les moments de crise».

Le texte rappelle que la CNHI vise à «rassembler, sauvegarder, mettre en valeur et rendre accessibles les éléments relatifs à l’histoire de l’immigration en France, notamment depuis le XIXe siècle, et contribuer ainsi à la reconnaissance des parcours d’intégration des populations immigrées dans la société française et faire évoluer les regards et les mentalités sur l’immigration». L’un des défis est de «faire admettre comme patrimoine commun ce phénomène indissociable de la construction de la France qu’est l’histoire de l’immigration».


Les autres signataires du texte sont Nancy Green, Gérard Noiriel, Patrick Simon, Vincent Viet, Marie-Christine Volovitch-Tavarès, Marie-Claude Blanc-Chaléard, Geneviève Dreyfus-Armand.

Source : AFP

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L'histoire de l'immigration en France fait probablement parti d'un sentiment de repentance que Sarko récuse.
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