Ceux qui commençaient à parler de Ségolène Royal au passé vont devoir attendre encore un peu.

Publié le par DESIRS D AVENIR CLAMART

Ségolène, le retour

La candidate du PS a montré, hier soir, pendant plus de deux heures qu'elle était encore loin de connaître le sort d'Edith Cresson. Pour l'occasion, la candidate du PS était à nouveau revêtue de blanc. Un signe. Car elle qui aime tant à évoquer « les fondamentaux » semble être revenue aux fondamentaux du ségolénisme après avoir donné l'impression ces dernières semaines de flirter avec ceux du jospinisme. Elle a parlé de « nouvelle phase » mais elle a le plus souvent donné l'impression de revenir à ce qui avait fait son succès initial.

Pour peu qu'on se donne les moyens de l'écouter, Ségolène Royal est une femme qui a quelque chose à dire et qui le dit bien, calmement, sereinement et parfois même avec une dose d'humour quand elle a répondu sur les nombreux couacs au sein de son équipe de campagne. Dans le rôle où elle a eu l'audace de se hisser et qu'elle n'a pas manqué de rappeler (« le moment est venu pour la France d'avoir une femme présidente de la République »), la candidate n'a rien renié de son discours et a eu les mots et les gestes justes pour dialoguer avec les retraités, les chômeurs, les handicapés, les laissés pour compte. Certes, les bons sentiments ne font pas forcément une bonne politique. Mais ce que l'on sait, c'est que les mauvais n'en constituent pas une. Dans la société de Nicolas Sarkozy, il est sûr qu'il est préférable d'être riche et bien portant.

Au-delà de ce retour au logiciel initial, il y a deux nouveaux éléments à prendre en compte depuis hier soir. Le premier est que, désormais, Ségolène Royal ne craint plus de s'aventurer sur le terrain de l'économie ou sur celui de l'entreprise. Elle a réaffirmé, avec plus de force encore que les fois précédentes, son refus de l'assistanat et son souci de développer dans l'ensemble du pays la volonté d'entreprendre. Du Jacques Delors dans le texte. Le second est que la candidate a bien su mettre en avant sur de nombreux sujets combien le sort réservé aux jeunes était la clé de l'avenir. Education, emploi, formation…la politique en faveur des jeunes est sa priorité absolue et donne une cohérence à l'ensemble de son pacte. Etait-ce la « maman » qui parlait ou la politique ? Toujours est-il qu'il est clair que dans le projet ségoléniste la question de la fracture générationnelle a pris le pas sur celle de la fracture sociale.

Source : Marianne - Joseph Mace-Scaron, directeur adjoint de la rédaction

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R
Moi je dirai plutôt, ceux qui parlaient de Ségolène Royal au passé, vont attendre longtemps. Putain, excusez moi du terme (déjà employé par le passé par un candidat guignolisé) ça va être long 5 ans, et ce dans le meilleur des cas pour eux...
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