Désirs davenir et paix sociale
Nous nous faisons l'écho du message de soutien de Mme Josepha Laroche, professeur de sciences politiques à Sciences Po
Jacques Chirac s’en va. Nous sommes des millions à attendre ce moment depuis si longtemps.
Et pourtant, il se trouve déjà des commentateurs assez complaisants pour réécrire l’histoire, pour prétendre que cette présidence aurait été marquée par des réformes considérables.
Le bilan est cependant accablant. Constatons tout d’abord que s’est aggravée la fameuse fracture sociale, celle de la France « d’en bas » piétinée par celle « d’en haut » à coup de misérables raffarinades. Celle de golden parachutes éhontés qui narguent la France à la peine, et les banlieues où gronde la colère. Celle d’une baisse abracadabrantesque du chômage cachant mal toutes les formes de précarité, d’insécurités, d’injustices et finalement de misère.
Ce déni de réalité appellerait simplement l’indifférence, sinon le mépris, s’il n’engageait nos vies, notre avenir, l’avenir de notre pays.
De tout cela le candidat de l’UMP est comptable. Ministre du gouvernement durant ces cinq dernières années, hier encore ministre d’Etat, il est également le président du parti – majoritaire à l’Assemblée – fondé par Jacques Chirac. A ce titre, celui-ci lui a « donc tout naturellement » donné son appui. D’aucuns veulent y voir un soutien minimaliste. Mais soulignons plutôt la continuité d’une politique de régression.
Aussi, n’ajoutons pas à la faillite d’un mandat, la violence d’un chaos sans précédent. Car avec la perspective inquiétante d’un quinquennat au Karcher, c’est bien une sécession sociale qui se profilerait demain. Au contraire, prononçons-nous en confiance dès le 22 avril prochain, en faveur de Ségolène Royal, pour de profonds changements dans la paix qu’elle seule peut nous offrir. Prononçons-nous pour une France présidente.