La logique et la constance selon François Bayrou...

Publié le par DESIRS D AVENIR CLAMART

"Il n'y a aucun accord d'alliance imaginable dans une élection présidentielle avant le scrutin", a déclaré le candidat de l'UDF sur France Inter en faisant allusion au premier tour.

La sentence de François Bayrou est tombé ce matin,mettant fin à un long week end de tergiversation médiatique sur le sens de la déclaration de Michel Rocard vendredi dernier proposant une Union nationale PS UDF contre Mr Sarkozy...

Tergiversations ? pourquoi me direz vous, puisque d'un bloc l'ensemble des ténors du PS s'étaient opposés à ces propos et avaient rejetés cette proposition.

Tergiversation parce que dimanche Bernard Kouchner rejoignait Michel Rocard et parce que  notre bearnais de service acquiéscait, lors d'une visite à Nantes dimanche, en confiant qu'il s'agissait "d'un grand espoir de pouvoir rassembler au delà des clivages habituels", ajoutant que "beaucoup de gens, à droite comme à gauche, veulent une démocratie de réforme constructive et déterminée" et affirmait que François Hollande était dans son rôle de chef d'un appareil en refusant cette alliance...

Bon allez, tant qu'on y est et pour bien démontrer à ceux qui en doutaient encore, que Mr Bayrou a une logique toute à lui... tout seul...

Il déclare ce matin dans un entretien à Sud Ouest, plein d'assurance, et aucun de des journaleux en face de lui ne relève : "Quel est le seul candidat qui devance Nicolas Sarkozy dans tous les sondages de second tour ? "...

"Ce n'est pas par hasard si des gens extrêmement différents disent aujourd'hui : c'est là où François Bayrou est capable de gagner le deuxième tour. Tous les sondages disponibles - vous savez qu'on les publie avec parcimonie - ces sondages-là disent qu'en effet, je gagne au deuxième tour", confirme-t-il sur France Inter.

Et là on se dit, ben il a raison le bougre, les sondages disent qu'il gagne au deuxième tour... La seule chose c'est que les mêmes sondages sur lesquels il s'appuient pour prouver sa pseudo popularité, le placent systématiquement troisième... jamais deuxième... toujours derrière Ségolène Royal !

...comme si un sportif éliminé en demi final du 100m, promettait de gagner la finale à laquelle il ne participera pas...

Et enfin dernier coup de bluff de ce joueur de poker qu'est Mr Bayrou, il a à nouveau refusé de dire avec quelles personnalités de gauche il pourrait gouverner en estimant que pour le dire il fallait d'abord être élu. Quelle sagesse !

"Il y a des personnalités de grand talent, de grande envergure qui sont prêtes à participer à ces choix. Je ne peux pas vous donner de nom. Elles sont pour l'essentiel prisonnières des vieux appareils", a-t-il fait valoir sur France Inter.

Et là on tremble... Comment sérieusement imaginer pouvoir donner les clefs de notre pays, qui n'est pas au mieux de sa forme, à un homme qui compte s'appuyer pour gérer la France, sur des hommes et des femmes qui ne seraient pas libres et se plieraient par intérêts ou pour je ne sais quelles autres raisons à des décisions ou des orientations politiques qu'ils renieraient...

En laissant entendre que Dominique Strauss-Kahn, Jacques Delors ou encore Jean-Louis Borloo pourraient accepter de travailler avec lui s'il entrait à l'Elysée, il subodore que ces trois hommes seraient pieds et poings liés à on ne sait quelles ordonnances ?

Et le tracteurophile d'insister "Non, ils n'ont pas dit oui", "mais vous savez bien qu'ils diront oui. Comment en serait-il autrement ?". Induisant par là que ces mêmes personnages aujourd'hui "prisonniers" le seraient tout autant en n'ayant pas d'autre choix  que de le rejoindre ?

A ce que je sais, ni Jacques Delors, ni même Jean Louis Borloo (que je porte pourtant pas particulièrement dans mon coeur) ne se sont jamais liés à aucun appareil de quelque parti que ce soit... leur liberté de ton, et d'agir leur laissant toujours la possibilité de choisir leur chemin...

Quant à Dominique, il avait répondu clairement à Mr Bayrou le 9 mars dans le Monde "Cette question ne se posera pas. Je suis un homme de gauche et l'union nationale, telle que la propose François Bayrou, ferait avant tout l'affaire des extrêmes. La France a besoin d'une majorité de gauche."

Il d'ailleurs indiqué dimanche lors d'un meeting réunissant 5 à 6000 personnes à Pointe à Pitre que le scrutin de dimanche constituait "un choix entre une vision libérale et individualiste de la société ou, au contraire, une vision solidaire de cette société".

Tout ce flou ou ce bluff bayrouesque ne sert que deux candidats Le Pen et Sarkozy, qui, comme deux frères ennemis se tendent la main par dessus la tête de Mr Bayrou.

Il faut arrêter là ce genre de brouillage des cartes. Ségolène Royal est la seule qui défend un vrai projet de société généreux et ouvert, sérieux et engagé vers les plus démunis, la seule a être claire et sincère depuis le début, la seule capable de mener une politique de gauche audacieuse!

Publié dans Tiens - tiens...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Il n'y a aucune logique bayriste....
Répondre