Rien n'est joué...

Publié le par Isabelle

C ' est avec plaisir que j ' ai pu lire le billet de Laurent Fabius aujourd ' hui, et de voir qu ' il garde la foi, en ces jours de tourments pour la côte de popularité de notre candidate. Mais...

Comme beaucoup le savent nous sommes à Clamart dans une section extrèmement fabusienne, qui nous serine (pour une partie d ' entre elle en tout cas) à longueur de réunion qu ' ils attendent un signe de la candidate...

Je pense moi qu ' il est maintenant important, que Dominique et Laurent, au moment où Ségolène et le PS subissent le rouleau compresseur calomnieux de l ' UMP, se montrent ensemble clairement derrière elle. C ' est le meilleur moyen à mon sens, de prouver qu ' ils ont largement accepté le vote démocratique du parti, et leur volonté profonde, dont je ne doute pas, de faire gagner la gauche, et qu ' ils n ' étaient donc pas effectivement dans un calcul personnel, ce que je ne veut pas croire.

Nous savons tous que les socialistes ont des divergences, c ' est un parti qui bouge, qui discute, qui débat, ce n ' est pas un parti à la botte d ' une seule personnalité, c ' est un véritable parti démocratique. J ' irais même jusqu ' à dire que la richesse de ce parti est dans le "joyeux bordel" qui peut parfois le caractériser.

Mais je crois qu ' il est maintenant grand temps de montrer, aux socialistes qui doutent, et aux français qui nous regardent, que tous les socialistes, sans exception veulent la victoire de Ségolène Royal.

Nous ne sommes pas en train de jouer, nous engageons notre avenir et celui de nos enfants. Et quand je vois les mensonges, les travers, les manipulations dont est capable Mr Sarkozy, monte en moi une sourde peur que je ne pensais pas ressentir un jour.

Alors oui Laurent, tu as raison, nous devons nous ancrer à gauche, et quand on compare les propositions de Ségolène à celle de notre éternelle ministre de l ' Intérieur, y ' a pas photo ! 

Mais il faut surtout faire bloc. Elle ne pourra pas gagner seule, elle l ' a dit dans son discours d ' investiture, elle a besoin de tous les socialistes.

Et nous n ' avons pas le choix, si nous voulons donner à la France un avenir de paix sociale, de solidarité et de justice. 

Rien n’est joué

A un peu moins de trois mois du scrutin présidentiel, rien n’est joué. Si les récentes études d’opinion semblent moins favorables à notre candidate, tout peut encore se retourner dès lors que les thématiques choisies sont claires et pertinentes et que le débat de fond est engagé. Ne dilapidons pas notre énergie sur les terrains fangeux où on voudrait nous attirer, concentrons-nous sur nos propositions, défendons tous ensemble nos couleurs, parlons à nos électeurs et parlons de la France.

La première priorité pour moi est la question sociale. Les Français veulent d’abord des réponses progressistes et précises sur les salaires, l’emploi, les retraites, le logement, les services publics. Le candidat UMP, qui est aussi celui du MEDEF, ne les apporte manifestement pas. A nous de le faire par un projet réel et novateur de transformation sociale et de développement durable, qui contribue aussi à relancer et à réorienter l’Europe.

La question éducative est également décisive. Il se murmure que le candidat UDF progresserait dans les milieux enseignants. Ce serait un comble pour qui a en mémoire ses attaques contre l’école publique lorsqu’il siégeait dans des gouvernements conservateurs. Là aussi, développons nos propositions pour une société de la connaissance, une société laïque qui fasse toute sa place à l’éducation et lui donne les moyens de réussir.

Bref, assumons notre opposition frontale au gouvernement, prenons les attentes de changement à bras le corps, apportons les réponses nécessaires sur le fond, faisons-le d’une façon solidaire et constructive, et l’horizon s’éclairera.

Source : Blog de Laurent Fabius - 31 janvier 2007

Publié dans Actualités

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G
C'est la preuve que Laurent a toujours été guidé par la volonté de voir la gauche gagnée. Justice est rendue à un homme sincère.
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R
Merci Lolo, pour cette bouffée d'air pur, surtout dans cette section... Pour répondre à zoupette je pense que Lafontaine était un homme de gauche qui s'ignorait
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Z
Il faut être patient, comme disaiat La Fontaine "Rien ne sert de courir il faut partir à point"...<br /> Au fait, La Fontaine, il est de gauche ou de droite... (je sais, en fait il est surtout mort !)
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J
C'est uni que nous remplirons notre devoir de victoire.<br /> <br /> Merci pour cette touche d'espoir et cette volonté affichée par Laurent Fabius.
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